Les Vipers abattent un premier militaire engagé dans la répression anglophone à Jakiri...

Jakiri, une commune d’arrondissement du département du Bui dans la région du Nord-Ouest au Cameroun est depuis hier sous tension et hautement militarisée. A l'origine de cette situation le brutal assassinat par balles d'un officier de gendarmerie par des gens encagoulés connu sous l’appellation des VIPERS.

En effet, hier, 06 novembre 2017, journée de commémoration des 35 ans de l'avènement du Renouveau au pouvoir, les élèves de GTHS de Jakiri ont été sommés par les VIPERS  de rentrer chez eux pour respecter le GHOST SCHOOL (Ecoles mortes). Alertés, les éléments de la compagnie de gendarmerie la plus proche s'y sont rendus.

Une confrontation violente s'est par la suite installée entre les protagonistes, laquelle aboutira malheureusement à la mort du militaire froidement abattu par ces derniers qui auraient réussi,  dans la foulée, à arracher l'arme du gendarme et à le retourner contre lui, pour, par la suite, s'enfuir avec elle, laissant la victime sur le carreau passer de vie à trépas.

Selon les informations reçues, la commune serait actuellement en état de siège, le Préfet de cette division administrative aurait lancé un ultimatum à l'endroit de la population afin qu'elle restitue l'arme de la victime de même que les auteurs de ce crime.

Encore un mort de trop dans cette crise qui, même si pour une fois, arrive parmi les rangs des agents de la répression ayant à leurs actifs le massacre des dizaines désarmés mérite une égale indignation contre cette folie meurtrière qui aurait pu être évité si le régime Biya au pouvoir ne continuait pas de croire que la solution à cette crise viendra par la violence.

Cette malheureuse victime en tenue représente à la fois le premier militaire et le premier francophone ayant trouvé la mort du fait des affrontements depuis le début de la protestation anglophone,toute chose regrettable qui démontre que les limites de la violence et marque une fois de plus, la recrudescence, au quotidien, et de part et d'autre, des motifs d'escalade..

Castro