Que vaut la vie d'un camerounais pour nos dirrigeants ? Rien! Que vaut la vie des camerounais pour des camerounais? Rien!

Je continuerais à crier haut et fort contre cette criminelle indifférence camerounaise en pleine expansion dans nos cités et dans notre pays.
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Se montrer 'forts' devant les 'faibles' et 'faibles' devant les 'forts', c'est bel et bien, une particularité camerounaise.
Un pays où une foule indicible se mobilise pour brûler, tuer un bandit qui soutire un porte-monnaie alors qu'au même moment, la même foule est incapable, je dis bien incapable de faire foule lorsque la fortune publique, l'argent du contribuable, leur argent donc, est systématiquement pillé en terme de milliards pour être distraits dans des biens et loisirs dispendieux non sans manquer de snober la population. C'est le même phénomène que l'on est entrain de vivre aujourd'hui avec le drame d'eseka, où face à la responsabilité évidente, en attendant les conclusions de la commission Yang, de nombreux pontes du régime. Chaque camerounais, la finale de la coupe du Cameroun de Football est passé par là. Certains de nos confrères de la Presse du Hilton, d'ailleurs bien arrosés du gombo par ces mêmes pontes, sont aussi passés par là. Chaque camerounais, disais-je, a décidé, pour les uns, d'enterrer cette affaire au plus vite, et pour les autres, de remettre entre les mains du Bon Dieu (ne dit-on pas que tout ce que le seigneur fait est bon, même lorsque les personnes perdent de leurs vies?). 
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Nous ne serons donc pas étonner de voir, un certain traitement de cette affaire par les médias qui, sur d'autres cieux, auraient permis, par des enquêtes minutieuses, par des articles qui soulèvent les vraies questions, la manifestation de la vérité. Que dire ces ayant-droits et rescapés de ce drame qui, au lieu de se constituer tout logiquement en une association afin de mieux défendre leurs intêrets, vont prendre la tangent pour les uns et se lancer pour les autres, dans une concaténation de factions qui vont au finish, neutraliser dissiper les capacités de mobilisation indispensable à un reél plaidoyer pour une bonne prise en charge des rescapés, une enquête indépendante, une bonne indemnisation et pourquoi pas, l'établissement d'un Mémorial aux disparus.
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A NOUS OUI, A NOUS, PUISQU'IL S'AGIT BIEN DE NOUS, QUI CROYONS QUE C'EST L'AFFAIRE DES AUTRES, JE DIRAIS UNE FOIS DE PLUS QU'IL PLEUT SUR TOUS LES TOITS ET QU'EN PLUS :

L'heure est grave...L'heure est vraiment grave...
Le drame d'Eseka fait partie d'une série noire qui, malheureusement(je ne suis pas un oiseau de mauvaise augure) risque de se poursuivre. Le régime du Renouveau semble être au bout du rouleau. Les erreurs du passé, qu'il a accumulé, couvert, caché, ont selon toute vraisemblance, choisi leur moment pour resurgir, pour nous rattraper.
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Avec le plan d'urgence présidentiel du 09 Décembre 2014, le pays était en situation d'urgence. Les événements ont été si brusques que nous ne nous sommes même pas rendu compte que le pays était entré dans la mort. Nous vivons sa décomposition. Aucun secteur n'est à l'abri, l’énergie, l’Éducation, la santé, le sport, le transport,...Les effets pourraient être dramatiques et comme toujours, ce sont les camerounais lambda, le bas-peuple qui payera la facture, la facture macabre.Pendant ce temps les loups attendent le bon moment pour confronter leurs forces au péril même de la nation.
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Seul un sursaut citoyen peut interrompre cette décadence. Il peut faire mieux, purger des dissensions du passé, se parler , de dire dans le respect à son compatriote''pardonne moi si je t'ai blessé mais voilà ce que je te reproche. Je voudrais que nous repartions sur de nouvelles bases''. Oui, de construire des coalitions, il est temps d’établir des liens, nouer des contacts. D'entrer dans une solidarité et une confiance franches, fraternelles, afin que chaque camerounais devienne le protecteur de son compatriote. Et que comme un seul Homme, défendre nos droits fondamentaux chaque fois qu'ils sont violés. Ainsi, nous parlerions bien des nouveaux compatriotes. Comme depuis quelques jours, au Maroc, où un seul vendeur de poissons tué accidentellement, écrasé dans une benne à ordures après que des policiers ont confisqué sa marchandise; a suscité des manifestations qui ne cessent pas. Le Roi Mohammed V qui effectue une tournée en Afrique de l'Est a tout de suite depeché son Ministre de l’intérieur Mohamed Hassad, à Al-Hoceima. Dans une déclaration faite à l’AFP, celui-ci s’est dit « déterminé à établir les circonstances exactes du drame ». « Qui a pris la décision de le faire le soir même [détruire la marchandise], comment la benne a-t-elle pu se déclencher ? (…) C’est à toutes ces questions que l’enquête du procureur doit répondre », a-t-il indiqué, ajoutant : « On ne peut pas accepter que des responsables agissent dans la précipitation, sous la colère, ou dans des conditions qui ne respectent pas les droits des gens. ». Dans mon pays, on aurait dit ''AKA POUR SI PEU?''

Didérot Dopna