Peur dans le sérail...

 

D'après le quotidien Mutations paru ce jour, le président de l'Assemblée Nationale, le Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril, associe les réseaux sociaux aux Boko Haram. Cette allusion malsaine rejoint une autre triste déclaration similaire du Président de la République, Paul Biya, qui avant lui, dans une interview du 02 Août 2014 accordée à la CRTV, attribuait aux nationalistes camerounais fait légalement ''héros national'' non seulement le titre péjoratif de ''maquisards'' mais en plus, celui ''des Boko Haram.''.
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La suite, nous la connaissons depuis, une loi antiterroriste des plus liberticides a été promulgué. Aujourd'hui, une simple manifestation publique peut être taxée par les pouvoirs publics, d'insurrection, voire d'actes terroristes. Ces sorties médiatiques contre les réseaux sociaux, amorcées depuis la tragédie d'Eseka au travers des médias publiques, ne sont que la résultante d'une volonté politique: ballonner l'expression citoyenne des cyber-journalistes, des blogueurs et des internautes qui, au quotidien, mettent la lumière sur le bilan du Renouveau.
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L'on devrait donc s'attendre, comme cela se fait dans les usages du régime Biya, toute honte bue, qu'une loi liberticide encadrant la Cyber-expression soit légiférée pour davantage restreinte la liberté des internautes. Il faudra alors qu'il prenne une batterie de mesures pour que cette répression cybernétique soit véritablement effective. Une tâche possible au vue des expériences de la Chine, de la Corée du Nord, du Congo...Mais alors, mais alors, cela consisterait à ramener les camerounais, 25 ans en arrière, dans le contexte des heures sombres de la lutte pour les libertés avec toutes les misères que le Cameroun a connu. Parce que, les Camerounais savent déjà, que les médias publics et certains médias privées en proie aux sanctions n'arrivent plus à faire librement leurs métiers. Comme un seul Homme, ils investissent avec des fortunes diverses, les réseaux sociaux, pour puiser l'information , et parfois même à la source. Une habitude dont la rupture pourrait permettre éventuellement, que les citoyens, les générations actuelles saisissent une occasion opportune, d’écrire leur histoire.

Le quotidien Mutations

Le quotidien Mutations

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