L'arbitraire attaque le pluralisme au Cameroun...


L'intrusion gouvernementale dans les rédactions traduite par des menaces de fermeture de médias, l'arrêt des émissions en plein diffusion et autres, portent des coup sur l'indépendance des médias (quatrième pouvoir).

Les Camerounais et les formations politiques subissent ainsi impuissants de plein fouet, le dicktat gouvernemental destiné à laisser prospérer injustement et exclusivement le discours étatique à l'intention de l'opinion publique. Ce qui cache en réalité, une volonté de désinformer les camerounais pour renforcer le black-out sur la crise anglophone.

Alors, n'eut été la vitalité des réseaux sociaux les camerounais seraient complètement déphasés et inconscients des revendications anglophones.

Nous assistons à un recul spectaculaire des droits humains, de la liberté d'expression et de la presse qui risque de sonner le glas de ''la démocratie apaisée" en vigueur au Cameroun.

Aussi, empêcher aux médias de jouer pleinement leur rôle, c'est d’éliminer tout témoin  aux exactions du régime au pouvoir.  Une volonté sous-jacente d'enclencher le retour de notre pays au monopartisme et au retour du régime de la contre-subversion de 1962.

Une subversion rapportée aujourd'hui avec le soupçon sécessionniste faisant un amalgame entre le secessionnisme et l'opposition au centralisme jacobin au pouvoir depuis 1956;

Ainsi, est désormais considéré sécessionniste, toute personne dont la rhétorique est en opposition avec la rhétorique du régime au pouvoir.

Personne n'est donc plus à l'abri du soupçon sécessionniste et comme, dans ''la démocratie biyaenne'', la sécession qui, du point de vue du code pénal camerounais est un délit passible de peine de mort. Les sécurocrates du régime au pouvoir semblent être aller plus loin. Aujourd'hui, le discours ou la manifestation sécessionniste qui n'est pas inscrit dans le droit camerounais constitue désormais pour eux, une porte ouverte à l'arbitraire qui va de l'interpellation violente à l'exécution sommaire.

C'est ainsi comme l'informe, le Réseau des Défenseurs des Droits de l'Homme pour l'Afrique Centrale(REDHAC) dans son communiqué de presse: ''le 01 octobre 2017, les manifestations commémoratives du 56ème anniversaire de la réunification dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun ont vues la perpétration des crimes et des violations graves des droits humains avec au moins 100 manifestants tués par l'action des militaires''. Il nous est également parvenu que les anglophones de Yaoundé et Douala feraient l'objet de persécutions juste en raison des soupçons sécessionnistes et surtout de leurs identités anglophones.

Tel est désormais le sort réservé aux sécessionnistes et aux partisans d'un pluralisme démocratique. Et les opposants doivent savoir qu'ils seront les premières victimes de cet nouvel ordre qui est tout sauf démocratique.

La répression anglophone va donc s’étendre sur les francophones. Et, nos silences devant ces violations flagrantes de la constitution camerounaise, des droits fondamentaux et de la Démocratie constituent, à chaque instant, un appui implicite et actif au nouveau chapitre qu'ouvre le régime répressif et oppressif de Yaoundé, personne n'en sera pas épargnée.

 

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